Les journaux de Cathy

36 - Cathy's Book

Cathy’s Book, Cathy’s Key et Cathy’s Ring sont trois livres écrits entre 2008 et 2010 par Jordan Weisman et Sean Stewart, et illustrés par Cathy Brigg. En France, ils sont publiés aux éditions Bayard Jeunesse et traduits par Pascale Jusforgues.

Toute l’originalité du livre réside dans le fait qu’il soit présenté comme un journal (le journal de Cathy, donc), adressé à une certaine Emma, avec des numéros de téléphone inscrits un peu partout (qui fonctionnent si on les appelle), et une pochette « d’indices », les « preuves », qui réunissent de nombreux documents censés nous aider à trouver le fin mot de l’histoire, et c’est vachement bien fait.

Mais sinon, de quoi ça parle au juste ?

Nous suivons donc Cathy, une jeune fille de bientôt dix-huit ans qui vient de se faire larguer par son copain Victor (ou V, pour les intimes). Avec l’aide (un peu forcée il faut le dire) de sa meilleure amie Emma, elle décide de découvrir pourquoi, du jour au lendemain, son amour l’a quittée, et se retrouve embarquée dans une aventure un peu spéciale.

Je vous l’accorde, ce résumé n’est pas forcément vendeur, et autant vous prévenir tout de suite : l’histoire est très… particulière. Je pense que c’est une saga à prendre avec beaucoup de recul et pas mal de second degré ; parce que dans le fond, qu’on se le dise, c’est complètement alambiqué, pas crédible, et des tas de choses ne tiennent pas la route. Ça me fait un peu penser à un navet — vous savez, les films « nuls » — une parodie, ou encore un film de série B, et je ne dis pas ça péjorativement : certaines personnes adorent les navets, pour autant je ne pense pas que tout le monde y trouve son compte et clairement, ce roman risque de ne pas vous plaire si vous espérez une lecture très terre à terre.

En ce qui concerne l’écriture, on sent une nette évolution au travers des tomes. Si le premier fait énormément penser à un journal de bord dans le style et la narration, le dernier ressemble davantage à un roman écrit à la première personne. En ce qui concerne les indices, on assiste également à une évolution, mais cette fois dans le mauvais sens du terme. Si ceux du premier tome sont intéressants et peuvent vraiment vous aider à découvrir le fin mot de l’histoire, ceux du deuxième le sont un peu moins, et ceux du troisième… Autant dire qu’ils sont inexistants. D’ailleurs, je pense que deux tomes auraient pu suffire : au bout d’un moment, ça devient lassant.

Les objets-livres sont très beaux : couverture rigide, illustrations à l’intérieur, et même les « preuves » sont d’une grande qualité. Il y a quelques clichés, mais rien de particulièrement choquant pour un livre écrit en 2006.

Quoi qu’il en soit, je pense que c’est une bonne lecture à faire pendant un week-end où vous n’avez rien prévu d’autre, car ça se lit rapidement. Vous apprécierez davantage si vous aimez la littérature jeunesse ou très young adult, et en prenant du recul, bien sûr.

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