L’Éveil des Sorcières, un roman jeunesse militant et important

L’Éveil des Sorcières, l’apprentissage de Nora, est le premier tome d’une trilogie jeunesse écrit par l’auteurice français·e Cordélia. Il est publié aux éditions Scrineo en 2021.

Nora provoque par accident une sorte de mini tremblement de terre dans son collège, et découvre qu’elle est une sorcière. Sa prof de musique, madame Wàn, une sorcière expérimentée, la prend alors en apprentissage. Elle rejoint deux autres « disciples », également élèves de son collège, avec qui elle se lie d’amitié : Maelys, en 4e, et Rajan, en classe de 5e comme elle. 

Un jour, le petit groupe de sorcières apprend qu’une bande de garçons du collège ont inventé un jeu sexiste, et décide alors de leur donner une bonne leçon. Parce qu’après tout, il faut bien que la magie serve à quelque chose, non ?

Comme tous les livres de Cordélia, c’est un roman très engagé, avec pour trame principale ici le féminisme et la lutte contre le sexisme, notamment dans les établissements scolaires. À vrai dire, le côté sorcellerie de l’histoire n’est pas ce qui est le plus mis en avant, mais justement, c’est très bien. C’est ce genre de livres que j’aurais aimé lire plus jeune, et je suis contente que les « nouvelles générations » y aient accès. D’ailleurs, mettez-le à disposition dans les CDI de tous les collèges et lycées s’il vous plaît.

Évidemment, j’ai beaucoup aimé ce roman. Ça se lit vite, en une soirée c’était plié, et on adhère rapidement et facilement à l’univers. Même si pour l’instant le côté magique de l’histoire n’est pas forcément hyper développé, ça ne m’a pas posé problème. Les personnages sont attachants, tout du moins intrigants. J’ai hâte de lire la suite pour en apprendre plus sur Maelys et Rajan — le deuxième tome semble se concentrer davantage sur le personnage de Maelys, j’imagine que le troisième portera sur Rajan.

Au vu du résumé et du thème abordé, je savais que j’allais potentiellement être énervée par certains propos, ou certaines actions. Forcément, ça n’a pas manqué, et malheureusement c’est criant de réalisme, mais justement je pense — j’espère, en tout cas — que ce genre d’ouvrages peut faire bouger les choses. 

On retrouve un côté réaliste également dans la manière dont l’apprentissage de sorcière de Nora est abordé : ses pères sont mis au courant, et même si le secret sur leur fille doit être préservé, ils sont présents en tant qu’adultes et parents, et font preuve de bienveillance envers leur enfant, l’encouragent à pratiquer sa magie, etc. 

J’ai moins aimé que Nora, qui est la narratrice de l’histoire, s’adresse directement à nous lecteur ou lectrice, parce que je ne suis vraiment pas fan de ce côté « briser le quatrième mur » d’une manière générale, mais dans un roman jeunesse ça passe. Disons que j’essaye de ne pas y faire trop attention.

En bref, c’est une lecture que je vous recommande vivement, et j’ai hâte de pouvoir lire la suite.

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